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Photo du rédacteurKatell Magazine

Amañ/Ici : « Loger n'est pas habiter »

La Résidence Habitat Jeunes du Marronnier à Saint-Brieuc entame, en même temps qu’un programme de rénovation de ses locaux, une évolution dans sa mission : un engagement citoyen pour créer des échanges entre ses résidents et les acteurs du quartier. Un espace de vie contribuant « à une société plus juste où chacun trouve sa place ».



Rubrique en partenariat avec Rich'ESS.


« Loger n’est pas habiter », commence Stéphanie Berthelot, directrice de l’association Sillage qui gère la Résidence du Marronnier, place Saint-Pierre à Saint- Brieuc. La Résidence Habitat Jeunes, anciennement foyer de jeunes travailleurs, accueille des résidents de tous horizons.

« Du jeune cadre qui arrive sur le territoire au jeune encadré par des mesures éducatives. Avec des séjours plus ou moins longs. Notre mission est de faire en sorte que le jeune soit autonome dans son logement mais aussi au sein du territoire sur lequel il vit. L’objectif de nos résidences est de s’ouvrir vers l’extérieur ». La résidence avait déjà évolué en ce sens depuis sa dernière rénovation, en 1992. L’espace restauration a été ouvert aux habitants et aux professionnels du quartier, le jardin est devenu un lieu de partage.


Repenser la résidence par rapport à son environnement immédiat

La rénovation des bâtiments qui s’annonce pour 2023 est l’occasion, pour l’équipe, de nourrir un nouveau projet. « Ce quartier a changé, reprend la directrice. Avant d’entamer le nouveau programme de rénovation, il nous paraît évident de repenser la résidence par rapport à son environnement immédiat. Notamment pour le rez-de-chaussée, dont les espaces sont scindés. Dans cet objectif, nous avons questionné les jeunes, les habitants et les autres structures du quartier. Coopérer et mutualiser ces espaces est aussi, pour nous, un outil de consolidation de l’accueil socio-éducatif des jeunes, en fonction de leurs besoins ».


Espace de vie de quartier.

Les premiers intégrés à la réflexion sont, évidemment, les jeunes. Questionnés sur leurs logements mais aussi sur leurs souhaits en général. Julien, 26 ans, étudiant, a participé à la réflexion sur l’aménagement des parties communes: « c’est bien que la voix des résidents compte pour améliorer leur confort». En complément, Sillage a souhaité avoir le point de vue «d’une structure qui connait bien le territoire. Nous avons sollicité Rich’ESS pour sa compétence projet, sa capacité d’innovation sociale ». Un an d’étude, une centaine d’habitants et quarante partenaires interrogés. Micro-trottoirs, réunions de concertation, action test... de l’étude a émergé un Espace de vie de quartier modélisé à court et moyen terme.. Le large public, résidents, familles, personnes âgées, écoles, « formule des souhaits assez représentatifs de la société en général, poursuit Stéphanie. Des activités autonomes ou encadrées, gratuites ou payantes. L’étude confirme leur envie de disposer d’un lieu de vie ouvert, accueillant, convivial, intergénérationnel et animé. ». Le panel de possibilités est large : espace détente, atelier de réparation participatif, atelier création, espace de troc, achat éco-responsable...


Notre utilité sociale. Prochaines étapes du projet : la validation de la proposition par l’association Sillage qui gère la résidence, un nouveau dessin architectural des lieux et le début de travaux en 2023. « Recréer des espaces où les gens se retrouvent pour partager, je pense que c’est bénéfique pour tout le monde. La démarche vise à créer des liens, aller vers davantage d’échanges qui tendent à accompagner les jeunes dans leurs projets. C’est aussi un moyen de déconstruire des stéréotypes, créer des rencontres qui n’auraient pas lieu ». Julien confirme : « C’est un excellent moyen pour changer les idées reçues sur les résidences Habitat Jeunes. Prendre part à des animations peut révéler nos qualités, ameliorer notre capacité à communiquer, nous créer un réseau». La directrice espère pouvoir initier un programme d’animations en parallèle des travaux et ainsi poursuivre la dynamique engendrée par l’étude. « À travers cela, notre souhait est d’oeuvrer pour une société plus juste où chacun trouve sa place. Une utilité sociale à laquelle il nous semble important de prendre part ».



Patrice Hénaff, directeur de Rich’ESS, pôle d’Economie Sociale et Solidaire du Pays de Saint-Brieuc.

S’associer pour résoudre des problématiques, c’est innover

« Dans ce projet à impact social positif, Rich’ESS a mis sa créativité au service d’un collectif afin de faire naître de nouvelles solutions. Redynamiser le lien dans ce quartier, amener les résidents, l’équipe de direction, les habitants et les partenaires à élaborer des compromis dans l’objectif de mieux vivre en collectif : c’est une démarche d’innovation sociale. Notre rôle est de guider et de faciliter la prise d’initiatives, la création d’activités pour que les acteurs agissent eux-mêmes sur les enjeux, apportent leurs solutions ».


www.richess.fr

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