Tout part d’un produit simple, fait maison, imaginé et créé par Marion Le Goualher. Emballé dans un bocal en verre pour moins de plastique, vous pouvez le rapporter à la boutique où vous l’avez acheté. Endro, la marque du déodorant made in Côtes d’Armor né il y a à peine deux ans, est aujourd’hui en plein développement : vingt salariés et un million d’euros de chiffre d’affaires. Petit détour dans le Trégor.
« C’est une aventure gratifiante. C’est cool d’avoir des clients fidèles, des collaborateurs qui entrent dans l’aventure. On apprend chaque jour». Marion, cofondatrice de la marque costarmoricaine Endro qui affiche en premier bilan un chiffre d’affaires d’un million d’euros, reconnaît que « ça va très vite, nous avons réalisé le double de ce qui était prévu ». Après l’emblématique déodorant, la marque continue de développer sa gamme de produits de salle de bains : des dentifrices, des crèmes pour le corps, des shampooings solides. Onze produits pour l’année 2020. « L’ambition est de sortir trois ou quatre produits par mois comme des huiles pour le corps, produits pour la barbe, des baumes... Nous restons sur les essentiels de la salle de bains : étendre les gammes existantes, les décliner en formats de voyage, créer un dentifrice pour enfants.... ». Endro c’est aussi une gamme d’accessoires « pour aider les consommateurs à faire un premier pas vers le zéro déchet ».
Un développement autour de valeurs. « Nous sommes fabricants et nous souhaitons garder le plus de choses possibles en interne : que ce soit le choix des matières premières ou le contrôle qualité des produits. C’est une volonté ». Endro externalise l’étiquetage et le nettoyage de ses bocaux à un ESAT. « Nous voulions intégrer une dimension sociale à l’entreprise. Nous perdions du temps à étiqueter et en travaillant avec eux, nous tissons des liens sur notre territoire. Ils sont fiers d’être associés à nos produits et nous essayons de les mettre en avant sur nos réseaux sociaux ». L’équipe de Marion et Boris compte aujourd’hui vingt collaborateurs dont des étudiants en alternance. « Nous recrutons des personnes qui souhaitent s’installer en Bretagne et nous avons des liens avec l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) de Guingamp, spécialisée dans les cosmétiques ».
les marchés, un bon indicateur. Le couple a lancé son projet grâce à une campagne de crowfounding fin juin 2019. Installés à Plemeur-Bodou comme auto-entrepreneurs, ils commencent leur aventure en faisant les marchés. « Il n’y avait pas de marque concurrente en Bretagne, le soutien de la communauté Bretonne a été importante. On s’est confrontés à l’avis des clients, à leurs retours en direct. Il y avait un échange sur l’efficacité de nos produits, une relation de confiance. Les marchés étaient un bon indicateur ». Début 2020, ils changent de statut juridique, bénéficient d’un accompagnement d’Anticipa, technopôle de Lannion, d’aides de la région et sont lauréats du prix Réseau Entreprendre. « On est bien entourés ». Ils s’installent dans des locaux à Lannion. Ils disposent de 1000 m2 aujourd’hui. « On est tout le temps dans le rush. Nous tenons le rythme dans une bonne ambiance grâce à une équipe polyvalente. C’est un noyau solide ! ».
un premier deodorant. Marion et Boris sont amis de lycée. Elle est architecte de formation et lui diplômé d’une école de commerce. « Je vivais à Bordeaux et je ne trouvais pas de déodorant à me convenir. Avec mes copines, on commençait à faire notre propre lessive, je regardais des blogs sur internet. J’ai réalisé un premier déodorant test avec des produits qui me parlaient et sans danger ». Contente de sa réalisation avec une recette mise « à sa sauce » et de son efficacité, Marion opte pour le thème du Do It Yourself le Noël suivant : elle offre des déodorants à sa famille et ses collègues de boulot. Le côté bocal en verre fait son petit effet et un de ses collègues lui en redemande. « Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ne le faisait pas. Alors mon idée a été de proposer un produit fait maison et prêt à l’emploi. Satisfaire avec des produits simples. Mais à l’époque l’objectif n’était pas d’en faire une entreprise ». La rencontre avec l’école de commerce de Boris fera la différence. « Ils nous ont coachés sur la démarche de création d’entreprise, les étapes de mises sur le marché pour les cosmétiques. Nous avons décidé de tester même si certains nous disaient que ça ne marcherait pas. Nous étions dans un esprit de gagne, avec de la confiance en notre produit ». Deux ans plus tard, Marion avoue qu’elle n’aurait jamais imaginé que les gens aient des produits Endro dans leur salle de bains ! Et pourtant, il semble bien que ce ne soit que le début de l’histoire...
Toutes les infos et points de ventes
sont à retrouver sur :
www.endro-cosmetiques.com
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