À vos marques !
Aujourd'hui, le sportswear est partout. Il fait partie intégrante de tous les dressings. Toutefois, cet appétit pour le confort que ces vêtements procurent est
récent. Histoire.
La pratique sportive, telle que nous la concevons de nos jours, apparaît au début du XIXe siècle. Les vêtements s'adaptent. La difficile équation de l'élégance et du confort voit le début de sa résolution dans le remplacement de la soie par la laine et le coton. Cependant, les femmes restent corsetées. En attestent les tenues des archères ainsi que des cavalières qui doivent monter en amazone. Mais une petite révolution est en route via ces dernières : pour préserver leur pudeur en cas de chute, les culottes s'imposent sous leurs robes.
Bloomer
Le cyclisme va continuer dans cette direction. Pour pédaler, la robe est une entrave. L'Américaine Amelia Bloomer décide alors de porter une culotte très bouffante qui donne l'illusion de la jupe. Elle se nommera « bloomer », ou « jupe-culotte » en France et incarnera le début de l'émancipation du corps des femmes. Après la Première Guerre mondiale, la pratique sportive s'impose. Les vêtements suivent. Le tennis en est un parfait exemple avec le couturier Jean Patou. Il imagine une robe plissée relativement courte pour la championne de tennis Suzanne Lenglen. Scandale et succès garantis ! Un style confortable, décontracté et chic naît alors. Gabrielle Chanel ne jure que par le jersey et les coupes donnant plus d'amplitude aux mouvements. Jeanne Lanvin crée, en 1923, un département Sport dans sa collection.
Des salles de sport à la rue
La démocratisation du sport dans la seconde moitié du XXe siècle voit le jogging, le survêtement, les baskets, déborder des salles de sport pour s'imposer dans la rue. Le hip-hop en est un parfait exemple. En 1983, Vogue Paris sent ce virage en publiant son premier numéro « spécial sport ». Les couturiers s'intéressent de plus en plus à ce type de vêtements. Ils deviennent même les créateurs des tenues officielles de certains pays pour les Jeux olympiques, comme Issey Miyake, en 1992, pour la délégation lituanienne.
Égéries sportives
La frontière entre sport et mode explose. Les sportifs deviennent des égéries de grandes maisons et certaines s'associent avec des clubs prestigieux. Pourtant, malgré l'émancipation du corps féminin grâce au sport, il reste scruté. Trop ou pas assez habillée, la femme est encore et toujours jugée. En 2021, les joueuses norvégiennes de beach handball sont sanctionnées parce qu'elles portent le short de leurs homologues masculins au lieu de leurs maillots de bain riquiquis !
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