
Graine d’étoile
Entre études et concours, Loeiza Jouön des Longrais commence à se faire un nom dans l’art culinaire. À 20 ans, l’originaire de Plévenon vient de remporter deux trophées en un mois, mais ce n’est pas ce qui compte le plus pour elle.
Par Gael Taillandier
Loeiza a toujours eu cet amour pour la cui- sine. Elle l’a développé dès son plus jeune âge, en voyant sa famille cuisiner. Comme beaucoup d’enfants elle a commencé par préparer quelques gâteaux, « je me souviens faire des crêpes avec mes parents quand j’étais petite. C’est l’une des premières recettes que j’ai faites ». Puis, au fur et à mesure que les années passaient, si les recettes se complexifiaient, le goût pour la cuisine restait le même. Son stage de 3e, effectué dans la restauration, l’a assurée de son appétence envers cet univers. Elle a donc passé un bac dans le milieu de l’hôtellerie et de la restauration avant d’intégrer l’école Ferrandi, à Rennes.
L’expérience des concours Depuis le début d’année, Loeiza teste de nou- velles expériences en prenant part à des concours comme le trophée Bernard Loiseau et Les Toqués de Janzé. Pourtant, ces épreuves n’attiraient pas plus que cela la jeune costarmoricaine, « je n’avais pas trop envie d’y par- ticiper. Pour moi la cuisine ce n’est pas de la compétition. Au final, j’ai écouté les conseils des personnes qui voulaient que je tente ma chance et je ne le regrette pas ». Son prix de meilleur espoir au trophée Bernard Loiseau et sa victoire aux Toqués de Janzé ne changent rien à son point de vue initial. Elle en ressort tous les à-côtés plus que le résultat. « Je retiens surtout l’expérience et ce que cela m’a apporté. J’ai été obligée de me surpasser, de travailler des produits avec lesquels je ne suis pas habituée. Ça m’a amené une grande ouverture d’esprit ». Des apports qui ont aussi été acquis lors des entraînements : « après avoir eu le sujet, j’ai dû réfléchir et vérifier si les recettes que j’avais en tête étaient réalisables ou non, puis les préparer de nombreuses fois pour être prête le jour J ».
Un avenir pas encore tracé La suite, elle, est un peu plus floue. Loeiza ne veut pas se fermer de porte, mais une chose est sûre : « je veux travailler dans un restaurant étoilé ». Elle n’est pas non plus contre l’idée de se balader un peu en France, pour voir de nouvelles choses et découvrir différentes façons de travailler dans divers établissements. Elle n’exclut pas l’idée d’ouvrir son propre res- taurant dans un futur plus lointain, « pour moi ce n’est pas imaginable de le faire directement à la sortie de l’école, il faut faire ses armes avant. Mais c’est quelque chose auquel je pense et, pourquoi pas, le réaliser plus tard ».
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