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Photo du rédacteurKatell Magazine

Ma planète - Mon smartphone ce héros

Dans nos vies de plus en plus connectées, le héros est notre smartphone. Selon l’ADEME*, il fait partie de la vie de deux Français sur trois, nous le changeons en moyenne tous les deux ans et 88% d’entre nous s’en séparent alors qu’il fonctionne encore. Seulement 15% des téléphones sont collectés pour être recyclés et 30 millions d’appareils sont remisés dans nos tiroirs. Autant de héros endormis. Katell a posé quelques questions à Claudio de Sousa, réparateur.


Qu’est-ce qui vous a incité à réparer des téléphones et des tablettes ?

« La surconsommation de ces produits qui induit une surexploitation des richesses, des conditions d’exploitation qui ne sont pas respectueuses de l’homme bien souvent parce que les mines se situent dans des pays pauvres. Réparer son téléphone c’est aussi impacter cet aspect là ».


Pourquoi privilégier la réparation ?

« Tout simplement parce qu’il est inutile de changer une batterie quand il n’y a que l’écran de cassé. Même si les téléphones deviennent obsolètes, ils peuvent devenir une source de pièces détachées. Pour certaines marques de smartphones, ces pièces sont très onéreuses. Il est donc intéressant de pouvoir les récupérer et les réintroduire dans le circuit pour réparer d’autres téléphones. Suivant leur âge, les téléphones ont encore une valeur de rachat pour pièces, ce qui permet le recyclage. Il faut exploiter cela au maximum ».


Vous faites partie du réseau breton Répar’Acteurs, quel en est l’intérêt ?

« Ce réseau incite à réparer pour moins jeter en favorisant l’économie locale. En tant que réparateur, nous devons répondre à certains critères pour obtenir ce label. Le réseau des réparateurs, c’est aussi mettre en commun nos stocks de pièces détachées, aller chercher chez un collègue celle qui nous manque, afin que la réparation coûte le moins cher possible au client. Tout en restant de bonne qualité ».


Que deviennent les déchets électroniques ?

« Les écrans sont recyclés comme le verre, les batteries sont démantelées par des sociétés spécialisées et tout ce qui peut être recyclé, l’est. Tout est orienté vers des déchetteries spécialisées »


Quels conseils pour allonger la vie de nos téléphones et tablettes ?

« L’éteindre au moins une fois par semaine lui permet de faire du nettoyage, éliminer les éléments cachés dus aux différentes connexions des applications. Faire des sauvegardes régulières pour pouvoir récupérer vos données en cas de problème».


UN MÉTIER PASSION

Passionné d’électronique depuis toujours, Claudio n’imaginait pas en faire son métier. D’origine portugaise, il a grandi en France avant de repartir au Portugal où il est devenu bibliothécaire archiviste. « Je me suis vite rendu compte que ce n’était pas mon truc. Alors j’ai fait d’autres métiers : brodeur textile, ouvrier du bâtiment ». Il a du mal à trouver sa voie mais suit l’évolution de l’informatique et de la téléphonie en autodidacte. Une passion qui l’amène à réparer son téléphone puis ceux de ses proches. « Un jour, je me suis dit, je me lance. Je me suis formé en parallèle de mon travail ». Au cours de sa formation, le dirigeant de Breizh Mobile lui propose d’ouvrir une boutique. Installé depuis 2018, il répare en moyenne une vingtaine de téléphones et tablettes par jour. Début 2021, son épouse l’a rejoint dans l’entreprise. Avec leur métier, ils apportent leur pierre à l’édifice :

« faire réparer c’est aussi préserver la planète ».


facebook : breizh my phone ploufragan

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