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Clarisse Le Court

Photo du rédacteur: Katell MagazineKatell Magazine



N°20 - Été 2017

Clarisse est la fondatrice de l'entreprise Claripharm basée à Saint-Alban, près de Pléneuf-Val-André, dont la cup menstruelle est le produit phare. La mission de son entreprise : « Changer les codes pour vivre une intimité en toute liberté et sécurité » avec « une innovation sans limite mais cadrée par la qualité et la réglementation tant pour les utilisateurs que les fabricants ».

Sept ans plus tard, Claripharm est devenue entreprise à mission, c'est-à-dire qu'elle garantit le respect d'engagements sociaux et environnementaux. La dirigeante de l'entreprise, référencée à l'ONU, a fait de la précarité menstruelle son combat. « Que les femmes puissent vivre dignement leurs règles est un appel de l'OMS, souligne-t-elle. Il y a des besoins partout. Avec l'ONU, le terrain d'application est principalement en Afrique, mais il y a beaucoup à faire sur notre propre territoire. Quand nous intervenons sur les premières règles dans les écoles, nous recueillons les témoignages de jeunes filles qui n'ont pas les moyens d'acheter des serviettes. Nous sommes allées en Pologne et, faute de moyens, les femmes utilisaient du carton, des feuilles de papier, voire même du pain ! ». Claripharm, qui a développé des culottes menstruelles, des serviettes réutilisables en plus des cups, attend le décret d'application de la loi de finances de la sécurité sociale 2024 qui permet le remboursement de deux de ces dispositifs. « Avec une prise en charge de 60 % pour les moins de 26 ans et de 100 % pour les publics plus précaires. Cela concerne 6,7 millions de femmes en France ». Le laboratoire costarmoricain a développé des distributeurs déjà installés dans les universités et les entreprises en France et en Europe. Comme les autres entreprises, la crise sanitaire a eu un impact sur celle de Clarisse. « La défaillance de notre organisme certificateur nous a fait perdre deux ans. Nous nous sommes recentrés sur l'Europe. Aujourd'hui, une phase de constat et d'analyse se termine, nous avons pris des décisions de gestion : on restructure, on toilette les charges, on réduit la voilure et on repart ! » Elle s'accroche : « Plus je suis dans l'action et plus je vais bien. L'équipe est un pilier pour rebondir, tout autant que les soutiens que l'on reçoit ».


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