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L'amour vrai pour le café

  • Photo du rédacteur: Katell Magazine
    Katell Magazine
  • il y a 2 heures
  • 3 min de lecture

Carolina Vallée est torréfactrice.

Et elle en est fière ! Ingénieure en énergie renouvelable de formation, elle a quitté son Mexique natal, rangé ses diplômes au chaud dans une pochette, et s'est lancée, en France, dans l'incroyable aventure du café de spécialité. Elle vit aujourd'hui à Plouguenast-Langast avec son mari et sa petite fille, où chaque jour  est rythmé par ce qu'elle aime : peaufiner les arômes de son café.


Pourquoi as-tu choisi la France pour créer ton entreprise de torréfaction de café ?

J'ai rencontré mon mari au Mexique. Il est originaire de Bretagne. Nous avons fait nos études ensemble dans mon pays et puis un jour, nous nous sommes dit : « Pourquoi pas aller vivre en France ? ». Nous avons une fille et nous avions envie qu'elle connaisse aussi ses grands-parents français. Au départ, je pensais continuer de travailler dans les bioénergies, d'autant que la Bretagne, avec ses microalgues, avait pour moi beaucoup de potentiel dans ce domaine. Mais j'ai eu du mal à trouver un poste d'ingénieure et je me suis demandé si c'était vraiment ce que je voulais faire.

J'ai fait une formation pour devenir professeure de Yoga, j'ai enchaîné avec une thérapie Fleurs de Bach. Sans doute qu'en faisant tout ça, je me suis rapprochée de moi et de ce que je voulais vraiment faire de mes journées. J'ai eu l'idée du café parce que c'est un produit que j'ai toujours aimé. Et pas pour n'importe quelle raison...


Qu'est ce qui, dans ton histoire, t'a prédestinée à devenir torréfactrice de café ?

Justement, c'est dans les aventures de mon passé que se trouve la réponse. Ma grand-mère était une grande amoureuse du café. Petite, elle m'emmenait partout avec elle, dans ses voyages à travers le monde. Et partout où on allait, elle mettait un point d'honneur à trouver du bon café. S'il était brûlé, elle le jetait à terre. Cette exigence qu'elle avait par rapport aux arômes de son café, m'a marquée. De mes six à mes dix-sept ans, je suis allée avec elle dans tout le Mexique, au Canada, aux États-Unis, en France, en Italie, aux Pays-Bas... tout ça dans un grand van aménagé qui faisait son bonheur. Et le mien ! Nous faisions de grands road trips et mes tantes étaient aussi de la partie. J'étais souvent la traductrice de ma grand-mère puisque je parle anglais mais pas elle. Durant ces voyages, un café en particulier m'a beaucoup plu : le café de Olla. C'est un café épicé, à base de cannelle et chauffé au feu. C'est une boisson traditionnelle du Mexique, ma madeleine de Proust à moi. En buvant du café, souvent, je lisais. Ma grand-mère m'achetait énormément de livres.


C'est quoi le café de spécialité ?

J'expliquais tout à l'heure que ma grand-mère jetait à terre le café brûlé. Par « brûlé », j'entends : torréfié à très haute température. Le café de spécialité est justement un café qui est torréfié plus en douceur, avec plus de patience qu'un café habituel. Son grain ne termine pas noir, il est plus clair, et ses arômes sont conservés. Le café de spécialité c'est aussi une garantie de l'origine du produit : je peux donner à mon client le nom et le prénom du cultivateur avec qui je travaille. Je choisis mes producteurs avec beaucoup de soin et de minutie.


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