top of page

L'INVITÉ / Alexandre Faure

  • Photo du rédacteur: Katell Magazine
    Katell Magazine
  • il y a 9 heures
  • 3 min de lecture
ree

Alexandre Faure est psychologue clinicien et psychanalyste. Nouveau président de l’Association de la ferme pédagogique et thérapeutique du Botrai, à Saint-Trimoël, il travaille également en protection de l’enfance au SAMIDA 22 (Service d’Accueil des Mineurs Isolés Demandeurs d’Asile). Rencontre.


Il a pour Le Botrai une ambition nouvelle : « développer l’accueil thérapeutique, puis en faire un lieu d’hébergement pour dix enfants et jeunes adultes présentant d’importantes difficultés psychiques », explique le jeune homme qui a initié ce projet avec Tiffany Girodon, éducatrice spécialisée de formation. Ils ont été rejoints depuis par un collectif d’une vingtaine de personnes.


Une aventure faite de possibles

Alexandre rencontre Le Botrai alors qu’il souhaite construire une institution d’hébergement pour ces enfants pas comme les autres, ceux dont les parents peinent à trouver des lieux pour vivre.

Une ferme c’est bien sûr des animaux, mais le professionnel tient à la penser au-delà d’eux : « Tout ce qui se passe dans l’espace de la ferme permet de déployer un quotidien à partir de choses à faire. Ces choses ont un début et une fin : nourrissage, bricolage, billetterie, récolte, espaces verts, etc. Tout ceci devient pour les personnes accueillies des supports, des points de greffe à partir de quoi quelque chose peut commencer.

Cela prend du temps, ça prend ou ça ne prend pas, et ça doit être accompagné par des professionnels qui font le choix de s’engager dans l’accompagnement, sans idées reçues sur ce qui serait bon ou ne le serait pas. Le travail thérapeutique nécessite également présence et disponibilité afin que le « faire » ait une place de choix aux côtés du « dire » ».


Un devoir d’hospitalité

Alexandre est clair : ce projet est aventureux pour notre époque. « Nous avons un devoir d’hospitalité, un devoir d’accueil, un devoir de penser en fonction du rapport au monde de chacun, de ce que chacun voit depuis sa fenêtre. L’Association de la ferme du Botrai développe l’accueil de jour comme une pratique de soin à part entière et s’inscrit auprès de partenaires locaux et de professionnels prêts à accueillir les jeunes au moins pour quelques heures. Faire réseau est indispensable au bon fonctionnement d’un tel projet », termine le jeune homme, convaincu.


Visites de la ferme en famille

En septembre et en octobre, la  ferme du Botrai est ouverte au public les mercredis et les samedis entre 10h30 et 17h30. Complétés des mardis, jeudis et vendredis pendant les vacances d’automne.

Le Botrai c’est un lieu dans lequel on peut se promener sur neuf hectares, d’allée en allée, de pré en pré, pour contempler environ 100 animaux : moutons, chèvres, boucs, ânes, poneys, vache naine, poules, dindons, cochons d’Inde...

Les enfants peuvent également profiter de l’aire de jeu extérieure et s’amuser avec les petits vélos et tracteurs en accès libre.

Des boissons chaudes et fraîches sont proposées à l’entrée du site.


Ces animaux qu’on n’oublie pas

Le Botrai, c’est aussi la possibilité pour certains enfants de s’attacher à un animal en particulier, et de revenir le voir.

Je me suis pour ma part rendue au Botrai avec mon fils de six ans qui a beaucoup aimé le contact avec un bouc mâle... de son âge ! Quand je lui ai dit que sur la pancarte il était écrit que l’animal était également né en 2019, il était touché. J’ai été surprise que, le week-end suivant, il me demande de revenir au Botrai « pour voir le bouc qui est né comme moi ! ».

Le Botrai c’est donc une merveilleuse aventure pédagogique et thérapeutique, pour les écoles et les futurs jeunes pensionnaires, mais c’est aussi l’occasion pour de jeunes enfants de croiser la route d’un animal que, peut-être, ils n’oublieront jamais.



rédaction et photographie : Anne-Sophie Matrat

Commentaires


bottom of page