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LA SPORTIVE // Zia Le Helley

Au four et aux JO





Dans un calme olympien, Zia Le Helley, seize ans, membre de l’équipe de France Espoir handisport en natation, vise les JO de 2028.


Elle est « chill » Zia. Du haut de ses seize ans, elle voit loin : les JO de Los Angeles en 2028. « C’est un rêve mais pas depuis longtemps. J’ai la motivation de montrer que même avec un handicap, on peut faire de belles choses ». La natation, elle en avait fait quand elle était petite. Elle est revenue dans un bassin il y a trois ans. « J’aime ça, j’ai eu envie de reprendre et de faire de la compétition handisport ». Depuis elle enchaîne les titres français. L’an dernier, en catégorie Jeunes, elle a décroché trois titres de championne de France, deux de vice-championne et une troisième place. Cette année, la licenciée du club de Loudéac est passée Junior et est entrée en équipe de France Espoir. « En mars, je serai en Italie pour les World Series, une étape de la Coupe du Monde. C’est une première pour moi, ça va être une découverte ». Elle affiche un grand sourire : « Je vais d’abord pour me faire plaisir ! ». Si l’objectif olympique est encore un peu loin, l’entraînement en tient déjà compte. Zia nage cinq à six fois par semaine et complète avec une heure de préparation physique le mercredi. «J’aimerais bien faire plus mais j’ai mes études à suivre en parallèle. Et puis, l’important c’est la progression. Quand on s’approchera plus des Jeux, il y aura une dizaine d’entraînements par semaine. Mais comme je m’entraîne avec des valides, la barre est un peu plus haute pour moi ».

« Dans l’eau, tu n’as plus de handicap » En parallèle de sa vie de sportive, Zia est en CAP boulangerie. « C’est toujours ce que j’ai voulu faire et mon apprentissage démontre que c’est comme ce que j’avais imaginé ». Deux ans pour décrocher son diplôme. « Ensuite, je mettrai la boulangerie de côté pour me concentrer sur la natation. Quand j’aurai réalisé mes objectifs sportifs, je reprendrai ce métier». 2028 est une première étape. « J’ai envie d’avoir une carrière d’athlète et si je peux faire plusieurs fois les Jeux, je le ferai ». La jeune fille dégage une force tranquille. « J’aurais fait de la natation, même sans handicap, qui me permet d’envisager une carrière que je n’aurais pas imaginée. J’ai été valide, j’ai eu du mal à vivre cette transition, il a fallu accepter et s’adapter. Autour de moi, ils ont dû en faire autant ». Les regards posés aujourd’hui sur la jeune fille sont autant d’encouragements pour celle qui, il y a neuf ans, a perdu l’usage de sa jambe gauche «suite à des entorses à répétition » et marche avec des béquilles. « Dans l’eau, tu peux te déplacer le plus normalement du monde, sans gêne. Tu n’as plus de handicap ».

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