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  • Photo du rédacteurKatell Magazine

LE PATRIMOINE / Nicolas Cherdronnet



Plancoët :  elle a tout d’une grande !


Patrimoine costarmoricain par excellence, l’eau de Plancoët rayonne à 200 km de sa source. Rencontre avec Nicolas Cherdronnet, directeur du site et acteur du réveil de la source endormie.


Il parle d’eau comme il parlerait d’un vin : les 100 hectares protégés depuis 30 ans autour des forages sur lesquels vit une « biodiversité exceptionnelle », la géologie dont le granit qui filtre naturellement l’eau et « lui confère une qualité, une pureté et des constantes minérales qui font l’unicité du produit »... Nicolas nous révèle que le filet d’eau qui coule de la bouteille de Plancoët dans notre verre a 30 ans d’âge. Avec une petite fierté dans le ton de la voix. Puis, il remonte dans le temps : « La source de Sassay est découverte en 1916 par Jean-Marie Chambrun, médecin et maire de Plancoët. C’est une eau riche en fer et en manganèse, aux vertus diurétiques favorables au transit intestinal et au fonctionnement des reins mais aussi au traitement de l’arthrite, des rhumatismes, de la goutte, de l’hypertension ».


Eau minérale en 1928

Le ministère de la Santé valide Plancoët comme eau minérale naturelle en 1928. L’exploitation de la source restera dans la famille Chambrun jusque dans les années 60, date à laquelle elle est achetée par la Société française des eaux régionales, filiale de Nestlé. Pendant 50 ans, le Petit Poucet de l’eau minérale vit sur ses acquis. Fin 2013, Plancoët intègre le groupe OGEU, entreprise familiale depuis trois générations qui gère six eaux régionales dont Quézac. « C’est un virage important dans la vie de l’entreprise car il va y avoir un véritable investissement dans l’outil industriel en PET (plastique) et donc l’accès de notre eau en grande distribution. En dix ans, nous avons doublé les volumes et sommes devenus les leaders du marché grande distribution et restauration hors domicile sur la Bretagne. 95  % de notre distribution se fait à moins de 200 km de la source ».


Les bulles du réveil

Nicolas Cherdronnet arrive dans l’aventure en 2008 comme responsable commercial, puis prend la direction du site en 2013. « J’arrive à 31 ans avec un œil neuf et l’envie de moderniser la marque qui a une image un peu vieillissante ». Lancement de la Plancoët à bulles et campagne de communication accompagnent la renaissance de la belle endormie. La fine bulle fait son apparition en grande distribution, les formats se diversifient et 2023 voit l’arrivée de Plancoët intense en verre consigné (dans les restaurants, ndlr). « Notre stratégie a aussi été de nous recentrer sur notre territoire : distribués, visibles et appréciés là où nous sommes présents ». Le retour à une consommation plus locale lui étant favorable. « Nous sommes fiers de participer à l’image d’une Bretagne moderne », sourit celui qui est partenaire de plusieurs événements culturels bretons.


Les ressources et l'impact

La qualité de l’eau de Plancoët, destinée à tous les âges, est une préoccupation quotidienne. « Nous avons un laboratoire en interne, procédons à 200 contrôles journaliers sur le site auxquels s’ajoutent les contrôles de l’ARS (agence régionale de santé, ndlr) tous les 15 jours ». Les ressources sont aussi surveillées de près : la ressource en eau mais aussi l’impact carbone, lié à la distribution. « L’impact environnemental du transport est non négligeable dans notre bilan carbone, nous veillons à l’optimisation de la distribution. Quant au verre, s’il  est plus lourd que le PET, sa consigne nous permet d’utiliser le même emballage une quinzaine de fois ». Décidément, cette petite eau bretonne, elle a tout d’une grande !      

 Marie-Laure RC

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